Aujourd’hui, j’avais envie de vous partager un texte personnel écrit il y a quelques mois sur l’ambivalence maternelle.
‘Si il y a bien une chose qui m’a déroutée , c’est l’ambivalence de la maternité.
La largeur de la gamme des émotions et sentiments qui me traversent depuis que je suis maman est incroyable, déstabilisante.
Pourtant en tant qu’hypersensible j’étais habituée aux montagnes russes émotionnelles, mais rien de comparable.
Passer de moments de détresse profonde à de subtils moments de grâce, parfois en l’espace de quelques secondes.
De grands moments de doutes alternent avec une confiance soutenue par des convictions profondes.
Sentir régulièrement sa liberté étouffée dans cette magnifique symbiose et quand enfin l’occasion de respirer, d’avoir un moment pour soi se présente , ressentir un manque si fort qu’on a l’impression qu’on nous a arraché un bout de notre être…
Beaucoup de mères ressentent cette ambivalence.
Je crois que les émotions sont toujours dans une sorte d’équilibre : plus l’amour est intense, plus profond sera le désespoir , quand les petits bonheurs deviennent plénitude, le creux de la vague qui suit est parfois vertigineux, quand le don de soi est si absolu , la colère de s’être trop oublier est forcément puissante.
J’ai mis du temps, beaucoup de temps à comprendre et accepter cette ambivalence.
Grâce à la Sophrologie, j’ai commencé à l’apprécier en apprenant à accueillir ses émotions et prenant conscience de leur impermanence.
Et puis je me suis rendue compte que c’est en vivant cette expérience, la plus incroyable que l’on peut vivre en tant qu’être humain selon moi, que je me sens plus que jamais vivante.
Et pour rien au monde je ne voudrais changer cette façon d’expérimenter la vie.’