Depuis quelques années, nous entendons parler d’un nouveau phénomène dans la sphère de la parentalité : le syndrome du Burn Out Parental. A ne pas confondre avec le Baby Blues ou la dépression post partum, il toucherait 5 à 6 % des parents en France.
Comment se caractérise le Burn Out parental ?
Le Burn out parental est un épuisement physique et mental dans le rôle parental. Il est souvent caractérisé par une distanciation émotionnelle du parent avec ses enfants ; le parent réalise les tâches que lui demande son rôle en mode ‘ pilote automatique’ sans y prendre aucun plaisir.
Il touche des parents qui auparavant étaient très engagés dans leur rôle parental, des parents perfectionnistes et qui ont fini par s’épuiser en raison d’un déséquilibre entre le stress chronique subi et les ressources à leur disposition.
Comme pour un Burn out professionnel, les premiers symptômes peuvent être une baisse de la capacité d’écoute, d’empathie, perte de plaisir à être avec son enfant etc … puis l’irritabilité, la colère feront leur apparition de manière répétitive. Enfin les symptômes physiques seront souvent les derniers à apparaitre : épuisement, insomnies, douleurs physiques liées au stress.
La différence principale avec la dépression post partum est que cet épuisement touche uniquement la sphère de la parentalité, le parent reste souvent épanoui dans sa vie professionnelle, amicale etc … alors que la dépression post partum va toucher à toutes les sphères de la vie du parent.
Quant au baby blues, c’est une dépression passagère liée à des symptômes physiologiques post accouchement (chute des hormones notamment) qui n’excèdera pas 3 semaines après la naissance.
Pourquoi ce phénomène est-il récent ? N’est ce pas juste un effet de mode ?
Le Burn out parental n’est clairement pas un effet de mode : une étude a été réalisé en analysant le taux de cortisol (hormone du stress) présent dans les cheveux de parents diagnostiqué en Burn out Parental. Ce taux s’est avéré 2 fois plus élevé que des taux analysés avec le même procédé sur des personnes atteintes de douleurs chroniques ou de violences conjugales.
Alors pourquoi ce phénomène n’apparait-il qu’aujourd’hui et n’existait vraisemblablement que très peu avant les années 2000 ?
Au cours du XXème siècle, la vision que l’on a de l’enfant a considérablement évoluée. Avant la guerre, l’enfant est considéré uniquement comme une main d’œuvre sur laquelle les parents ont tous les droits. Puis pendant les guerres mondiales, de nombreux enfants se retrouvent placés et on se rend compte que les loger nourrir et blanchir ne suffit pas à assurer leur survie, ils sont besoin de nourriture affective. On commence donc de plus en plus à étudier la psychologie de l’enfant et son besoin d’attachement. La déclaration des droits de l’enfant de 1959 puis la Convention relative aux Droits des enfants en 1989 font des enfants des êtres de droits envers lequel les parents ont des devoirs et donne à l’Etat un droit de regard sur l’éducation donnée aux enfants. Cela change considérablement la donne ! Enfin dans les années 2000, les importantes découvertes en Neurosciences voient émerger de nouvelles approches telles que l’éducation dites bienveillantes, positives etc . Les injonctions concernant l’éducation se multiplient alors créant un paradoxe puisque le parent bienveillant souhaitant tellement toutes les appliquer qu’il finit par s’épuiser et parfois par devenir maltraitant avec son enfant.
Alors comment sortir du Burn out Parental ? En quoi la Sophrologie va-t-elle aider ?
Pour sortir du Burn Out Parental il faut rééquilibrer la balance Stress / Ressources.
La Sophrologie, méthode reconnue dans la gestion du Stress sera idéale pour vous aider à sortir du Burn Out * . En effet grâce aux exercices de respiration et de visualisation, vous allez pouvoir faire baisser considérablement et durablement votre niveau de stress. Nous allons également pouvoir travailler sur le lâcher prise et à la prise de recul face aux injonctions sociétales. Evidemment, il ne s’agit pas de renoncer à une approche bienveillante de l’éducation mais de faire le deuil de l’illusion du parent parfait. Il sera parfois nécessaire de plonger dans l’histoire personnelle du parent et notamment sa propre enfance qui impacte énormément le parent qu’il est aujourd’hui.
Dans un second temps, le travail thérapeutique s’attachera à stimuler les ressources en fonctions des besoins du parent : retrouver la confiance en ses capacités parentales, développer la bienveillance envers soi-même, favoriser l’adaptabilité, accepter de devoir déléguer par moments pour souffler et prendre soin de soi….
Chaque accompagnement sera différent puisque les déclencheurs de stress et les ressources sont propres à chaque parent.
Enfin dans certains cas, il sera nécessaire de rétablir la connexion émotionnelle avec l’enfant pour retrouver le plaisir d’être ensemble.
*en fonction de l’intensité des symptômes il pourra être nécessaire d’avoir également un suivi psychologique.